Notre chère Ecole... Attention, Peillon sévit!

Publié le par il faut le dire...et parfois le faire

Voici quelques jours que nos enfants, petits et grands, après avoir bénéficié de belles vacances de Noël, ont repris le chemin de l’école et chacun d’entre nous, après avoir consulté les emplois du temps, continue de s’interroger sur les rythmes scolaires et l’avenir de nos chères têtes blondes !

Nous sommes, semble-t-il, enviés par nos voisins pour notre enseignement primaire. Soit ! Mais sait-on que 37% d’élèves d’une génération accèdent à l’enseignement supérieur ?

Alors que 64% des petits Américains, 75% des jeunes Suédois et 77% des Australiens y ont accès.

Sait-on que plus de 160.000 jeunes quittent CHAQUE ANNEE le système scolaire ? Luc Ferry osa révéler, en son temps, ce chiffre effarant; on sait ce qu’il advint de lui ! 

Tout comme on se souvient de ce que son franc parler valut à Claude Allègre, le mammouth n’aime décidément pas être chatouillé.

Il semblerait donc préférable, pour un Ministre de l’Education Nationale, d’être un très bon « communicant » et de ne pas dire les faits qui dérangent, exercice dans lequel excellait Jack Lang depuis des lustres.

(« On a demandé à Jack Lang de faire passer mes réformes en endormant les syndicats, il le fait très bien ! » C.Allègre)

 « Toutes les réformes de l'Education nationale ont très largement échoué. Celle-ci est d'ailleurs probablement impossible à réformer, car personne ne peut croire qu'un ensemble de 1 400 000 personnes, première organisation au monde par le nombre de ses personnels, soit maîtrisable(…) Il est trop tard pour parler du «mammouth». Celui-ci s'est aujourd'hui fossilisé. » Christian BLANC

Quant au ministre actuel, Vincent PEILLON, auréolé des couronnes qu’il se tresse lui-même, il ferait mieux de s’occuper exclusivement des affaires strictement scolaires.

                   L’OCDE avait publié les résultats d’une enquête colossale réalisée auprès d’une quarantaine de pays sur les systèmes éducatifs ; laudeamus… nous sommes 5ème sur 40… en matière de dépenses pour l’enseignement secondaire, avec un des taux d’encadrement les plus élevés.

                   On apprenait ainsi que nos enfants travaillent 400 heures de plus que les petits Scandinaves… mais que nous sommes le pays ayant le moins de jours scolarisés : moins de 1 sur 2 !

L’un des corollaires à ces chiffres tient au rythme inamovible auquel le monde enseignant s’accroche depuis des années : sacro-saintes vacances qui profitent plus aux profs qu’aux élèves !

Par ailleurs, que l’on prône ou non la semaine de quatre jours, on ne peut ignorer les résultats d’un sondage CSA selon lequel plus de 75% des parents souhaitent que leurs enfants (tous niveaux confondus) travaillent le mercredi matin mais pas le samedi …

                   Il y a encore une vingtaine d’années, 30% d’une génération accédait au bac. On a tenté d’inverser les chiffres, et il le fallait.

C’eut été parfait si, dans le même temps, on avait pu répondre à la question « à quoi sert le bac ? ». (300.000 jeunes sur 750.000 n’ont pas le bac ; quelques 150.000 d’entre eux ont un CAP ou un BEP, les autres : rien.

Et c’est dramatique dans un pays où l’on demande le bac pour être caissière dans la grande distribution.) Le bac ne sert plus à rien sauf à mobiliser 140.000 correcteurs pour corriger 4 millions de copies,

faire passer les épreuves de langue vivante à l’écrit et celle de latin à l’oral, vider les collèges et lycées de leurs élèves puisque les établissements sont réquisitionnés pour les épreuves… qui, tous postes confondus, coûtent 150 millions !

Ne serait-il pas plus efficace de consacrer cette somme au soutien scolaire, à l’aide aux jeunes en difficulté, à établir des structures d’information professionnelle efficaces ?

                   Le système en vigueur actuellement réussit plutôt bien aux « élites ». Aujourd’hui, ce sont les enfants d’enseignants qui occupent les places dans les meilleures grandes écoles ;

l’Institut Montaigne, institution respectable, faisait remarquer que 20% des enseignants contournent la carte scolaire au bénéfice de leurs enfants… (64% des élèves du lycée Henry V ont des parents profs !).

Autant des efforts furent faits pour élever le niveau de nos grandes écoles, autant notre système universitaire est en pleine déliquescence malgré les efforts déployés par Valérie Pécresse.

                   Ce sont des faits, simplement des faits établis. Les associations de parents d’élèves devraient s’investir au plan local car la diversité géographique crée des particularités ; les fédérations auxquelles elles adhèrent DEVRAIENT s’occuper du moyen et long terme.

La FCPE, dont il serait puéril de cacher qu’elle est constituée d’une majorité de parents enseignants, a naturellement beaucoup de difficultés à s’extraire du corporatisme le plus basique mais il faut reconnaître qu’elle excelle à défendre les intérêts …des enseignants ! Son actuel Président ne fut-il pas employé par Delanoe à la mairie de Paris ?

Quant à la PEEP, la plus ancienne des fédérations de parents, elle est en voie de perdition ou d’extinction, probablement à cause de dirigeants successifs, tant régionaux que nationaux, plus préoccupés de s’immiscer dans les milieux académiques et politiques que d’assurer leur mission de représentants de parents.

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E
<br /> Tellement vrai! et particulièrement votre propos sur les assoc de parents.<br />
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